La correspondance de Marcus Tullius Cicéron est l’une des plus abondantes que l’Antiquité nous ait léguées : près d’un millier de lettres qui représentent un formidable témoignage à la fois historique, politique, social et personnel, celui d’un citoyen qui se trouvait au cœur des intrigues au dernier siècle de la République romaine. Elles nous entraînent dans les coulisses du pouvoir.
Elles nous brossent surtout le portrait d’un homme, avec ses forces et ses faiblesses, ses erreurs et ses doutes, ses incertitudes et ses contradictions. Elles permettent d’humaniser une figure tutélaire qui laisse percer, au fil des pages, ses soucis d’homme, ses défauts, ses humeurs, son manque de courage, son égoïsme, ses sentiments intimes. Était-il toujours sincère ? Certes, non. Le mensonge, la duplicité, la clabauderie, le goût très romain du trait qui assassine sa cible sont partout présents… Elles révèlent encore un homme de lettres qui goûte certains plaisirs plus que de raison et plus fort que sa fortune ne le lui permet, tout cela en contradiction avec les beaux principes énoncés dans ses traités de philosophie. Qui eût imaginé Cicéron gourmand jusqu’à s’en rendre malade, ou amateur du plaisir de la conversation avec « un petit coup dans le nez », comme il l’écrit lui-même. « Que de plaisanteries qui sont mises dans la correspondance paraîtraient déplacées si on les rendait publiques », reconnaît-il dans l’une de ses missives.
La correspondance n’offre pas à lire la Vérité, mais bien plutôt la vérité d’un homme qui fut l’une des plus grandes figures de cette République agonisante et à qui nous devons les fondements d’une pensée proprement romaine ainsi que l’élaboration d’une philosophie de l’histoire qui a nourri pour des siècles notre civilisation. Cicéron fut, en son temps, le plus grand défenseur de la liberté, cette libertas au nom de laquelle il luttait contre le pouvoir du tyran, qu’il se nommât César, Pompée, Antoine ou Octave. Le cœur de son engagement.
Cette édition, qui s’appuie sur la traduction de la Collection des Universités de France, est la première à présenter l’intégrale de la correspondance de Cicéron.
MON SECRETCo-édition avec Le rayon blanc Victime d'inceste, Niki de Saint Phalle révèle un terrible secret enfoui pendant plusieurs décennies. Dans ce court récit écrit à la main, c'est la parole intime de l'une des plus grandes artistes plasticiennes du XXe siècle et « le cri désespéré de la petite fille » qui s'expriment. À l'âge de 64 ans, l'artiste entame ce texte rédigé sous forme de lettre adressée à sa fille Laura. Elle y raconte l'indicible avec des mots simples et poignants. Initialement publié aux éditions de la Différence en 1994. Le livre était introuvable. Cette nouvelle édition est donc très attendue. "J'ai écrit ce livre d'abord pour moi-même, pour tenter de me délivrer enfin de ce drame qui a joué un rôle si déterminant dans ma vie. Je suis une rescapée de la mort, j'avais besoin de laisser la petite fille en moi parler enfin. Mon texte est le cri désespéré de la petite fille." N.S.P.1,540/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312001864323
VINCENT VAN GOGH, LES DERNIERES LETTRES「我又回來工作了——但畫筆幾乎要從我手上掉落——你知道,我一直想要這麼做,目前也畫了三件大幅的作品。都是在混濁天空下,綿延無盡的麥田,我試圖毫無保留地表達悲傷與極度的孤獨。您很快就會明白——我希望盡快將它們帶到巴黎給您——我相信這些作品能傳達我無法用文字表達的、那些我在鄉村裡看見的有益身心的東西。」
« Là – revenu ici je me suis remis au travail – le pinceau pourtant me tombant presque des mains et – sachant bien ce que je voulais j’ai encore depuis peint trois grandes toiles. Ce sont d’immenses étendues de blés sous des ciels troublés et je ne me suis pas gêné pour chercher à exprimer de la tristesse, de la solitude extrême. Vous verrez cela j’espère sous peu – car j’espère vous les apporter à Paris le plus tôt possible puisque je croirais presque que ces toiles vous diront ce que je ne sais dire en paroles, ce que je vois de sain et de fortifi ant dans la campagne. » Ouvrage en coédition avec le Musée d'Orsay830/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2310121114001
LE JOURNAL D'ANNE FRANK (NOUVELLE EDITION)Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu’en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s’installent clandestinement dans «l’Annexe» de l’immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l’un des plus émouvants sur la vie quotidienne d’une famille juive sous le joug nazi. Cette édition comporte des pages inédites.