« Mon livre de philosophie », dit-il. Le contexte : « tournant langagier » des philosophies occidentales, déclin des métaphysiques universalistes, retrait du marxisme en Europe, lassitude envers la « théorie », c'est-à-dire les sciences humaines, essor des logotechnologies, domination mondiale du capital, désespérance politique. Une certaine postmodernité, une autre figure. On essaie de penser à sa hauteur. Kant et Wittgenstein bons guides. On part du différend au sujet de l'anéantissement nommé Auschwitz. Différend : un conflit qui ne peut pas être tranché équitablement faute d'une règle de jugement applicable aux phrases en présence. C'est le cas quand elles obéissent à des régimes de formation hétérogènes (montrer, ordonner, raisonner, etc.) et à des genres de discours incommensurables par leurs fins (savoir, être juste, séduire, convaincre, etc.). Pas de langage en général, pas de sujet pour s'en servir. On ne peut donc pas être pacifiste en matière de phrases, et pas indifférent. Il faut enchaîner. Comment, maintenant ? Mode réflexif, par paragraphes réunis en sections (le référent et la réalité, la présentation et le temps, la dialectique, l'obligation, la norme, l'histoire). Une fiche de lecture, plusieurs index. Le Différend est paru en 1983.
LA CULTURELa notion de culture suscite de nombreuses controverses dont les enjeux vont des missions de l'école à la conception que l'on se fait de la grandeur humaine : faut-il être relativiste ou universaliste ? La culture est-elle un ensemble de valeurs, ou peut-elle être traitée comme un fait, explicable par une méthode scientifique ? Les contradictions philosophiques internes à la culture comme phénomène historique et collectif ont ouvert la voie aux « sciences de la culture ». Mais ce n'est que récemment que l'on a pu donner un sens stable à la notion de culture dans l'anthropologie : les problèmes philosophiques ne peuvent plus se poser de la même manière.280/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2302001748720
LE DIFFEREND« Mon livre de philosophie », dit-il. Le contexte : « tournant langagier » des philosophies occidentales, déclin des métaphysiques universalistes, retrait du marxisme en Europe, lassitude envers la « théorie », c'est-à-dire les sciences humaines, essor des logotechnologies, domination mondiale du capital, désespérance politique. Une certaine postmodernité, une autre figure. On essaie de penser à sa hauteur. Kant et Wittgenstein bons guides. On part du différend au sujet de l'anéantissement nommé Auschwitz. Différend : un conflit qui ne peut pas être tranché équitablement faute d'une règle de jugement applicable aux phrases en présence. C'est le cas quand elles obéissent à des régimes de formation hétérogènes (montrer, ordonner, raisonner, etc.) et à des genres de discours incommensurables par leurs fins (savoir, être juste, séduire, convaincre, etc.). Pas de langage en général, pas de sujet pour s'en servir. On ne peut donc pas être pacifiste en matière de phrases, et pas indifférent. Il faut enchaîner. Comment, maintenant ? Mode réflexif, par paragraphes réunis en sections (le référent et la réalité, la présentation et le temps, la dialectique, l'obligation, la norme, l'histoire). Une fiche de lecture, plusieurs index. Le Différend est paru en 1983.1,320/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2302001748694
QUI SONT LES ANIMAUX ?La pensée occidentale a longtemps défini l'animal par ce qui lui manque : la raison, la pudeur, le rire... Aujourd'hui, notre imaginaire reste dominé par la conception cartésienne de " l'animal-machine ", incapable d'accéder au langage, dépourvu de subjectivité, donc privé de tout droit. Or l'actualité vient régulièrement nous rappeler l'étrange proximité qui nous lie aux animaux : crise de la " vache folle ", grippes " aviaire " ou " porcine " Surtout, les avancées de la recherche remettent en question la frontière entre l'Homme et l'Animal. Ainsi, les travaux des paléoanthropologues ou des éthologues soumettent la foi humaniste dans le " propre de l'Homme " à rude épreuve. Mais, alors, comment relativiser l'exception humaine sans sombrer dans la confusion entre tous les vivants ? Comment l'Homme peut-il prendre ses responsabilités envers l'Animal, voire reconnaître avec lui une communauté de destin, sans se comporter lui-même comme une bête ?540/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2302001748682