Le rire est la cascade sonore par laquelle on reprend son souffle après qu'il a été coupé, légèrement, par une surprise agréable, un trait (d'esprit, mais pas toujours), une différence vivace, un entre-deux qui, nous ayant un peu ouvert, nous a permis d'entrecouper le ronron, le sérieux-sériel du travail, la longue continuité avec soi-même. Le rire libère ou plutôt décharge une curieuse charge signifiante dont on a reçu le choc...", D. S. C'est ainsi que Daniel Sibony, tout en intégrant les approches de Bergson sur le rire de situation, de Freud sur la levée du refoulement et de Baudelaire sur le grotesque, donne au rire une dimension et une portée symboliques, transmetteuses de vie, qui engagent notre rapport à l'être, aux autres, à nous-mêmes. En quoi son approche est nouvelle. En passant, il prend appui sur un vaste éventail d'exemples, de Devos à Woody Allen, du rire d'Abraham aux Marx Brothers, de l'humour juif ou anglais au rire de la joie ; et il le fait avec la finesse du psychanalyste. Daniel Sibony a notamment publié Don de soi ou partage de soi ?, Lectures bibliques et un roman, Marrakech, le départ.
Une personne sur cinq naît avec une sensibilité exacerbée. Cette particularité est loin d’être un défaut mais elle leur empoisonne souvent l’existence. Alliant les résultats de la recherche et sa pratique de psychothérapeute, l’auteure propose une aide pour s’adapter aux différents aspects de ce trait de caractère, mais aussi pour les inciter à en tirer avantage dans leur vie professionnelle et personnelle. Ce livre pratique offre des tests et des exercices pour cerner chaque sensibilité, des exemples pour aider les hypersensibles à mieux se comprendre grâce aux expériences vécues par d’autres.500/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2307001802367
LE METIER D'ETRE HOMME - SAMUEL BECKETT, L'INVENTION DE SOI-MEMEConfronté au dur métier de rester vivant, Samuel Beckett a su faire "Métier d'être homme", c'est pourquoi le vingt et unième siècle devrait le prendre très au sérieux. Beckett disait : On n'écrit pas pour publier, on fait ça pour respirer. "Être ou ne pas être" ici n'est pas la question, mais dire précis, sans relâche, mot à mot, jusqu'à se faire Inventeur de soi-même selon sa belle expression. Tout Beckett est là : s'inventer, pas se créer... car à se faire inventeur de soi-même, c'est de son présent qu'il saura faire création.1,570/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2304001776672
LE CYNISME PERVERS1,020/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2304001776499
La mauvaise foi : un dispositif discursif ?: Discours, psychanalyse, idéologieAu cœur des débats et des conflits, des empoignades politiques et des mises en scènes médiatiques, la mauvaise foi est partout et reste pourtant insaisissable. Qu’on la nie ou qu’on en accuse l’interlocuteur, elle fait figure de transgression des normes de l’échange et paraît définir la limite même de la possibilité du dialogue. Pour son deuxième numéro, Observables s’intéresse à cette dimension du discours à cheval entre analyse du discours, rhétorique, éthique et argumentation. La mauvaise foi semble résister à une description qui ne se confonde pas avec les notions de mensonge, de déni ou de manipulation : on tentera donc ici de se demander si la mauvaise foi peut être décrite sur le plan formel, si elle est véritablement un dispositif discursif ou une simple configuration un peu floue dont la perception intuitive se suffirait à elle-même pour être agitée comme accusation. La mauvaise foi n’est pas un concept argumentatif aux contours clairement délimités dans la théorie linguistique. Et pour cause : la mauvaise foi ne relève pas directement de la grammaire. Pourtant, c’est une réalité intuitive de la pratique langagière qui touche des problématiques fondées sur l’organisation discursive ou la pragmatique. Outre le cadre de la linguistique, la mauvaise foi porte par ailleurs sur des questions de logique et d’éthos, d’argumentation et de relations interpersonnelles, de véracité et de cohérence. Cet ouvrage cherche à cerner les fondements théoriques possibles pour définir la mauvaise foi comme phénomène complexe dans ses dimensions linguistiques, rhétoriques, psychologiques et politiques. L’horizon éthique de l’argumentation est une donnée consubstantielle à ces thématiques qui engagent également la recherche elle-même à un retour sur soi, sur sa méthode et sur son épistémologie. Grâce aux contributions brillantes de Roselyne Koren, Alain Rabatel, Yana Grinshpun, Isabelle Blondiaux, Jean Szlamowicz, Rachel Israël, Daniel Sibony, Shmuel Trigano, Pierre-André Taguieff, cet ouvrage mêle sociologie, analyse du discours, psychanalyse, pour éclairer la notion de mauvaise foi à partir d’étude de cas prises dans le discours scientifique, médiatique, littéraire et politique et portant sur l’antisémitisme, l’islam, la médecine, les idéologies contemporaines, etc.
Sommaire Jean Szlamowicz . La mauvaise foi entre discours, éthique et éristique Roselyne Koren. Revisiter «la mauvaise foi argumentative » : la question des observables, des normes évaluatives et des enjeux Jean Szlamowicz. Vers une modélisation rhétorique de la mauvaise foi ? Alain Rabatel . Dispositifs premiers et seconds de représentation / dévoilement de la mauvaise foi Yana Grinshpun. La mauvaise foi et l’éthos : construction médiatique de la marionnette discursive Isabelle Blondiaux. Quelle place pour la mauvaise foi dans le discours scientifique ? Rachel Israël. La mauvaise foi : approche psychanalytique Daniel Sibony. Mauvaise foi et militance Shmuel Trigano. Mauvaise foi et conscience idéologique Pierre-André Taguieff. Judéophobie-judéophilie : ambivalence et mauvaise foi. Réflexions sur l’affaire Yann Moix
Volume dirigé par Jean Szlamowicz, Professeur des Universités, linguiste, traducteur, auteur de Les moutons de la pensée (Cerf, 2022), Jazz Talk. Approche lexicographique, esthétique et culturelle du jazz (PUM, 2021), Le sexe et la langue (Intervalles, 2018).1,190/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2304001776459