Paris, ville des révolutions, est traditionnellement présentée comme un des premiers foyers de « déchristianisation » dans la France du XIXe siècle. Mais Paris fut aussi un laboratoire en vue d'une régénération religieuse de la France. Concentrant un clergé varié, issu de toutes les provinces, ainsi qu'un nombre grandissant de congrégations religieuses, Paris, centre industriel en plein essor, est aussi le lieu d'où partent la plupart des initiatives en matière sociale. Son pouvoir de commandement s'affirme donc avec force dans la deuxième moitié du XIXe siècle, au moment même où les autorités politiques et religieuses prennent conscience du fossé qui se creuse entre la population et l'Église. En plein accord avec les archevêques parisiens, Napoléon III lance, en effet, un véritable plan d'« haussmannisation » religieuse de la capitale qui passe par une réforme des paroisses et un réaménagement des édifices cultuels dont la restauration de Notre-Dame reste le symbole. Ce projet vise à doter Paris de tous les atouts qui doivent en faire la capitale religieuse de la France. Le régime napoléonien entend s'enraciner grâce au soutien d'une Église, sans cesse sollicitée dans la mise en scène du pouvoir impérial. Paris s'offre aussi en modèle d'une Église ouverte au monde, refusant l'intransigeance romaine. La capitale cherche à prendre la tête de l'Église de France face à la Rome du Syllabus. Le concile du Vatican marque l'échec de cette tentative, mais Paris conserve une autorité qui lui donne, jusqu'à aujourd'hui, une place à part dans l'Église de France.
L'auteur vu par l'éditeur Jacques-Olivier Boudon, ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé d'histoire, est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Rouen. Spécialiste du Premier et du Second Empire, il est président de l'Institut Napoléon.
PHILOSOPHIE MAGAZINE N 188 : OU COMMENCE LA TYRANNIE ? - AVRIL 2025Tous ceux qui sont attachés aux valeurs fondamentales de la démocratie – la liberté d’expression, l’égalité des droits, un certain humanisme – considèrent notre époque avec inquiétude. Alors que la plus puissante des démocraties bascule, les Européens semblent être de plus en plus isolés dans leur défense du modèle démocratique. Que sommes-nous en train de vivre, au juste ?380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002061262
Ces questions se posent, aujourd’hui, à tous les niveaux, tant en Ukraine, où les belligérants vont devoir négocier une paix, qu’en France, où les partis se disputent sur la politique à suivre, que sur nos lieux de travail, en couple ou dans la famille.
Alors, à quel prix faire des compromis ?380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002061254
PHILOSOPHIE MAGAZINE HS N 64 : L'ART DE LA GUERRE - PRINTEMPS 2025« Si vis pacem, para bellum ». Le vieil adage latin le dit à sa manière : la guerre, ça se prépare, ça s'anticipe, ça se pense ; avec l'espoir de l'éviter. Encore faut-il savoir de quoi on parle : force invisible mais suprême qui équilibre le monde et le fait devenir ? Moteur de l'histoire, comme l’affirme Hegel ? Si c'est le cas, changer de moteur s'impose, mais est-ce possible ?
Réponses dans le tout nouveau hors-série de Philosophie magazine consacré à « L’art de la guerre »550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002061240