"" Jamais la littérature n'a été aussi ""philosophique"" qu'au XXe siècle "", remarque Merleau-Ponty. Sans doute est-ce la raison pour laquelle les philosophes s'y sont intéressés, plus qu'à n'importe quelle autre époque. Pourtant, à la différence d'autres écrivains majeurs du siècle dernier - tels Proust, Kafka ou Musil -, Faulkner n'a guère donné lieu, jusqu'à présent, à une interprétation philosophique d'ensemble. Probablement parce que son œuvre se déploie en deçà du plan des idées et des théories, sur un plan d'immanence radicale où seule compte, dans sa nudité, l'"" expérience muette encore "" qu'il n'a de cesse pourtant d'élever à la parole, au chant. Faulkner est un écrivain dont la vocation essentielle a été de révéler sans expliquer ni juger, et, en révélant, de faire comprendre, aussi loin que cela est possible. Le but de son écriture est, à travers les êtres et les situations, de revenir aux choses mêmes, de montrer le monde en train de naître sous nos yeux, et ainsi, de nous plonger en lui. D'où sa dimension de part en part phénoménologique. Le philosophe peut à son tour explorer, lire et comprendre cet univers romanesque, à la suite de Valéry qui soutenait : "" Le roman voit les choses et les hommes exactement comme le regard ordinaire les voit. "" Une lecture inspirée de la phénoménologie ne doit pas seulement lire Faulkner autrement que les différentes formes de critique littéraire, mais rendre la parole à l'auteur en tant que phénoménologue. En sorte que la question qui a guidé Claude Romano au long de ces pages n'a pas été qu'est-ce que la phénoménologie apporte à la lecture de Faulkner ? mais plutôt : qu'est-ce que la lecture de Faulkner apporte à la phénoménologie ? "
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BULLETIN DE LA SOCIETE INTERNATIONALE DES AMIS DE MONTAIGNE - 2012 - 1, N 55Kjersti BALE, « De la pensée morale dans "Des cannibales" de Michel de Montaigne » - Ali BENMAKHLOUF, « Montaigne. Être, croire, construire » - Jaume CASALS, « La mort de La Boétie » - Kirsti SELLEVOLD et Terence CAVE, « Du cheval échappé à la vigilance épistémique : trouver [que] dans les Essais » - Sylvia GIOCANTI, « Un scepticisme sans tranquillité ? » - Olivier GUERRIER, « "La plume au vent" : l'errance réfléchie » - Patrick HOCHART, « "Le service des dames" » - George HOFFMAN, « Montaigne's Lost Years » - Michel JEANNERET, « Naturaliser l'art ? » - Ullrich LANGER, « Montaigne, le "sublime" et la provocation lyrique » - Christophe LITWIN, « La présomption et la jouissance loyale de soi » - John D. LYONS, « Éthique de la peur » - Mary MCKINLEY, « La palinodie de Montaigne : "De l'yvrongnerie" » - John O'BRIEN, « Le magistrat comme philosophe : La Roche Flavin, lecteur de Montaigne et de Charron » - Nicola PANICHI, « Deus nudus est / Io temo che sia tutto vestito ! Nietzsche legge Montaigne » - François ROUSSEL, « "Désapprendre le mal" » - Bernard SÈVE, « Ménager le fortuit » - André TOURNON, « Coupez ! Ceci n'est pas un article » - Alain LEGROS, « De l'édition des manuscrits de Montaigne : transcrire, régulariser, traduire, moderniser. Réponse à André Tournon et questions »1,490/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408001962279
UNE HISTOIRE DE LA LECTURE - ILLUSTRATIONS, NOIR ET BLANCParti à la recherche des raisons qui ont fait aimer le livre, Alberto Manguel propose un étonnant récit de voyage à travers le temps et l’espace, dont chaque étape lui est occasion de détours, de visites, de réflexions profondes et d’anecdotes réjouissantes. Célébration heureuse de la plus civilisée des passions humaines, cette histoire écrite du côté du plaisir et de la gourmandise se lit comme un véritable roman d’aventures.580/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408001961121
Ce volume, consacré à la philosophie dans l’oeuvre de Sade, se propose de considérer plus particulièrement le rapport entre roman et philosophie chez Sade, et d’examiner la manière très particulière dont il s’inscrit dans l’histoire du roman à ambition philosophique.720/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955523