QU'EST-CE QUE LA SUBJECTIVITE ? (何謂主體性 : 沙特談馬克思主義與主體性)
QU'EST-CE QUE LA SUBJECTIVITE ? (何謂主體性 : 沙特談馬克思主義與主體性)
En décembre 1961, Jean-Paul Sartre, invité à Rome par l'Institut Gramsci, livre cette conférence dans laquelle il revient sur un problème qui le hante depuis les années 1930, celui de la connaissance de la subjectivité. Il y donne un vivant aperçu de l'unité de son uvre ainsi qu une introduction idéale à son ouvrage le plus intimidant, la Critique de la raison dialectique, publiée l'année précédente._x000d_
Sartre s attaque d'un côté au « subjectivisme », qui assimile le sujet à la conscience qu'il a de lui-même, et, de l'autre, à l « objectivisme », vulgate du matérialisme dialectique, qui ne voit dans la subjectivité que le reflet ou l'expression d'une position de classe, qui dissout le subjectif dans l'objectif et réduit les êtres humains au statut de personnages inconsistants, incarnant sous des visages divers de grandes structures impersonnelles. Sartre veut au contraire montrer comment la subjectivité est indispensable à la connaissance du social. On retrouve ici sa méthode caractéristique, consistant à serrer au plus près son objet, à travers des analyses de cas : il étudie tour à tour l ouvrier antisémite, l' amour chez Stendhal, l'anarcho-syndicalisme, l'hémianopsie, et même... la personnalité de Michel Leiris ! Saisir la subjectivité, c'est comprendre comment les conditions objectives sont intériorisées et vécues, et c'est se rendre capable d' expliquer comment peuvent se constituer des formes de praxis collectives. La subjectivité est un « universel singulier », produit de l'histoire, structure indispensable de l'histoire, et invention de possibles."
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LE DETAIL DU MONDE - L'ART PERDU DE LA DESCRIPTION DE LA NATURELes mots nous manquent pour dire le plus banal des paysages. Vite à court de phrases, nous sommes incapables de faire le portrait d’une orée. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. Au temps de Goethe et de Humboldt, le rêve d’une « histoire naturelle » attentive à tous les êtres, sans restriction ni distinction aucune, s’autorisait des forces combinées de la science et de la littérature pour élever la « peinture de paysage » au rang d’un savoir crucial. La galaxie et le lichen, l’enfant et le papillon voisinaient alors en paix dans un même récit. Ce n’est pas que l’homme comptait peu : c’est que tout comptait infiniment. Des croquis d’Alfred Wallace aux « proêmes » de Francis Ponge, des bestiaires de William Swainson aux sonnets de Rainer Maria Rilke, ce livre donne à entendre le chant, aussi tenace que ténu, d’un très ancien savoir sur le monde – un savoir qui répertorie les êtres par concordances de teintes et de textures, compose avec leurs lueurs des dictionnaires éphémères, s’abîme et s’apaise dans le spectacle de leurs métamorphoses.
Romain Bertrand
Directeur de recherche au CERI (Sciences Po-CNRS), il est notamment l’auteur de L’Histoire à parts égales (2011, Grand Prix des Rendez-vous de l’histoire de Blois 2012).
LIRE LES IMAGES - HERMENEUTIQUE DE L'ARTComment comprendre une oeuvre d'art?? Peut-on lire une image en art comme on lit un texte?? Qu'est-ce qui distingue une image artistique des autres catégories d'images?? L'herméneutique méthodologique, centrée sur l'interprétation des textes (littéraires, religieux, juridiques), est restée relativement silencieuse sur la compréhension des arts visuels. C'est pour combler ce vide relatif qu'est né le projet de ce livre. Il s'agit en somme d'interroger la textualité des images en art. La confrontation entre le texte et l'image n'a rien de gratuit quand on sait l'importance des textes classiques, placés en position d'autorité, dans la production de tout un pan de l'art occidental. La confrontation n'a rien d'inutile quand on sait que poésie et peinture ont longtemps été rassemblées comme des «?arts frères?». L'enjeu qui traverse cette réflexion est toutefois de savoir si l'image peut se réduire à sa seule lisibilité, au risque de perdre sa visibilité.1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002058033
RICOEUR ET SES CONTEMPORAINS - BOURDIEU, DERRIDA, DELEUZE, FOUCAULT, CASTORIADISSi l'on connaît aujourd'hui le dialogue fructueux que Paul Ricoeur a noué avec les penseurs structuralistes, on ignore largement son positionnement face à la mouvance post-structuraliste. Faut-il opposer la philosophie de Ricoeur au post-structuralisme à la française ou faut-il au contraire montrer qu'elle en est une variante singulière ? Au terme de son étude, Johann Michel défend la seconde option. Certes, l'auteur met en garde le lecteur contre toute tentative de réification du post-structuralisme dès lors qu'il ne s'agit pas d'une école de pensée mais d'une reconstruction qui relève de l'histoire de la philosophie. Le plus petit dénominateur philosophique commun qui permet de donner un sens à cette reconstruction tient dans le projet d'intégrer des prérequis du structuralisme assorti d'une ambition de dépassement. Dans la mesure où la négociation de cette traversée et les horizons de dépassement ont été construits de manière chaque fois particulière par chaque penseur, l'auteur plaide pour parler de post-structuralismes au pluriel. C'est la raison pour laquelle J. Michel propose des confrontations dyadiques entre Ricoeur et certains de ses contemporains (Deleuze, Derrida, Foucault, Bourdieu...) que l'on regroupent habituellement dans cette mouvance.1,050/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002058013
PAR-DELA LE PRINCIPE DE REPRESSION - DIX LECONS SUR L'ABOLITIONNISME PENAL"Tout interroger, tout bousculer, tout refonder, et produire, à partir de là, quelque chose comme une désorientation générale de nos sens, une transformation des affects que nous sommes souvent conduits à éprouver lorsque nous sommes victimes ou témoins d'une agression, d'une scène de violence ou d'une injustice : tel serait le projet que j'aimerais accomplir ici. Comme une entreprise de destruction de nos repères culturels et de construction d'une nouvelle morale, qui se situerait au-delà du principe de répression - qui serait débarrassée, enfin, de l'emprise que les notions de crime, de responsabilité, de plainte et de punition exercent sur notre appréhension des actions humaines et de leur régulation. En un sens, je conçois ce livre comme une sorte d'expérimentation radicale, qui testerait la capacité de la réflexion d'être plus forte que les impulsions premières et les impensés sociaux. Sommes-nous capables d'être affectés par un raisonnement au point de remanier complètement nos manières de percevoir et donc aussi de nous comporter individuellement et politiquement ? Et si non, à quoi sert la philosophie ?"1,380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002055380