Ce recueil rassemble des poèmes de Yang Ze des années 1970 à nos jours. Comme un vinyle sous l’aiguille du gramophone, une vie se déroule au fil des pages. Dans ses mélodies de jeunesse, le poète fredonne des confidences à Marianne («Je ne veux plus me tenir dans le bon camp, je ne veux plus qu’être dans le camp de l’amour… ») Puis, en exil, il congédie ses années romantiques ; un rock fiévreux crie la fin des illusions du xxe siècle, avant de conclure : La vie ne vaut pas d’être vécue. Avant, peut-être, j’en ai eu le funeste pressentiment. Ayant atteint l’âge mûr, de retour à Taipei devenue métropole, le poète entame la deuxième mi-temps de son parcours. Se tournant tardivement vers ce qui a disparu avec l’arrivée de la modernité, il choisit le monde des ruelles et de la nature. Un air s’élève, simple et populaire, qui chante le souvenir, le regret du temps qui passe, ainsi que les grands thèmes de la séparation et de la mort – faisant écho à la poésie classique. À l’entrée du tunnel du temps, il se tourne et lance : « N’aie pas de doute / Le vent froid se lève / Les ombres sur l’herbe / Raccourcissent de jour en jour… »
Yang Ze est né en 1954 dans la ville de Chiayi. Il publie ses premiers poèmes dans les années 1970, alors qu'il est étudiant en littérature étrangère à Taipei. Après avoir vécu dix ans à New York, Yang Ze retourne s’installer à Taipei en 1990, où il s’applique désormais à gribouiller sur ses carnets, bavarder autour d’une tasse de thé et somnoler sur ses piles de livres.
GHOST TOWNUne symphonie familiale d’une rare poésie au cœur de la fête des Fantômes dans la campagne taïwanaise.
Benjamin d’une fratrie de sept enfants, Chen Tienhong a dû quitter son village natal de Yongjing pour vivre librement son homosexualité. Après avoir passé plusieurs années en prison à cause d’une relation avec un homme violent, il décide de rentrer à Taïwan et d’élucider un mystère qui plane depuis son enfance. Arrivé le jour de la fête des Fantômes, Tienhong lui-même se sent comme un spectre errant dans un lieu qu’il reconnaît à peine. Le seul endroit qui n’a pas changé est sa maison où règnent toujours les mêmes règles, les mêmes blessures et, surtout, les mêmes silences.
« Une symphonie familiale mélancolique d’une rare poésie » Le Monde « Un drame familial, une histoire de Taïwan et un meurtre, tout cela en un formidable roman. » TheNew York Times
Kevin Chen est né à Yongjing et a débuté sa carrière artistique en tant qu’acteur. Il vit aujourd’hui à Berlin et a publié plusieurs romans, des essais et des recueils de nouvelles. Il est lauréat, entre autres, du Grand Prix de littérature taïwanaise.
Traduit du chinois (Taïwan) par Emmanuelle Péchenart580/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503083040002