« Comme certains de mes livres, Théories de théories est une tentative de classement au moyen d’une forme. Son titre s’explique par le double sens du mot ‘‘théorie’’, c’est-à-dire une proposition générale sur un sujet donné et une succession d’êtres ou de choses à la file. (Quand on dit : il y avait une théorie de chats, cela signifie que plusieurs chats se suivaient les uns derrière les autres.) Il se passe en une journée, à partir du moment où, levé, on s’habille (« théorie des beaux vêtements »), et s’achève à la fin du jour (« théorie du coucher du soleil »). Entre les deux, je propose des théories sur tout ce que l’on appelle la vie, ou du moins la vie comme je l’entends. On y trouvera une théorie du désir, une théorie de l’amour, une théorie des ponts (si mal en point dans le monde de murs où nous vivons), une théorie des grandes vieilles actrices de théâtre, une théorie des mappemondes, une théorie du temps, une théorie de la couleur marron, une théorie du rire, une théorie du mot fin dans les livres, une théorie des odeurs, une théorie des fleurs coupées, une théorie de l’ombre et une théorie de la lumière, bien d’autres. Ces théories, pour moi, ressemblent aux bâtons de métal qu’on nous faisait frotter en classe de physique pour attirer la limaille de fer. Elles rassemblent ce qui est épars, à la merci des coutumes, des idées reçues, des superstitions, de l’ignorance, et proposent des interprétations plausibles. Elles ne cherchent pas à être ‘‘vraies’’. Théories de théories est, en quelque sorte, une boîte à outils. Je dois ajouter que ‘‘théories’’ ne veut pas dire abstrait. Mes théories, qui sont parfois longues, parfois courtes, le plus souvent des essais, quelquefois des fictions, se fondent sur des observations, des faits historiques, les remarques des auteurs les plus divers de tous les temps et de tous les pays. Des expériences sensibles, aussi. C’est mon livre le plus intime. A la fin, j’espère qu’on en aura retiré une certaine conception du monde, suivant ce que l’on pourrait appeler une pensée moirée, à la façon de la moire du tissu, changeante et variée comme la vie. » Ch. D.
PHILOSOPHIE MAGAZINE N 188 : OU COMMENCE LA TYRANNIE ? - AVRIL 2025Tous ceux qui sont attachés aux valeurs fondamentales de la démocratie – la liberté d’expression, l’égalité des droits, un certain humanisme – considèrent notre époque avec inquiétude. Alors que la plus puissante des démocraties bascule, les Européens semblent être de plus en plus isolés dans leur défense du modèle démocratique. Que sommes-nous en train de vivre, au juste ?380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002061262
Ces questions se posent, aujourd’hui, à tous les niveaux, tant en Ukraine, où les belligérants vont devoir négocier une paix, qu’en France, où les partis se disputent sur la politique à suivre, que sur nos lieux de travail, en couple ou dans la famille.
Alors, à quel prix faire des compromis ?380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002061254
PHILOSOPHIE MAGAZINE HS N 64 : L'ART DE LA GUERRE - PRINTEMPS 2025« Si vis pacem, para bellum ». Le vieil adage latin le dit à sa manière : la guerre, ça se prépare, ça s'anticipe, ça se pense ; avec l'espoir de l'éviter. Encore faut-il savoir de quoi on parle : force invisible mais suprême qui équilibre le monde et le fait devenir ? Moteur de l'histoire, comme l’affirme Hegel ? Si c'est le cas, changer de moteur s'impose, mais est-ce possible ?
Réponses dans le tout nouveau hors-série de Philosophie magazine consacré à « L’art de la guerre »550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002061240