Pourquoi les Eglises et les chrétiens ont-ils tant tardé à se mobiliser en faveur de l'abolition de l'esclavage ? Et comment a-t-on pu si longtemps s'accommoder de cette insoutenable contradiction associant une religion prônant l'amour de son prochain avec la réalité de pratiques esclavagistes attentatoires à la dignité humaine, parfois justifiées par des alibis religieux, voire génératrices de profits pour l'institution ecclésiastique ? A ce premier discours très critique en répond un second présentant l'histoire du christianisme comme celle d'une lente, nécessaire et logique maturation de l'idée abolitionniste, en quelque sorte contenue en germe dans son esprit. Aucune de ces explications univoques ne peut rendre compte d'une relation aussi complexe. Antique, médiéval, moderne ou contemporain, l'esclavage se recompose en effet en permanence, jouant un rôle plus ou moins important selon les époques, et touchant des populations différentes. Le christianisme, aussi, se recompose sans cesse. Et les débats se multiplient, s'enchevêtrent, se recombinent. Paul pense que le chrétien doit se faire esclave de Dieu pour se libérer du péché. Pendant des siècles on s'évertue à protéger de l'abjuration les chrétiens esclaves de non-coreligionnaires, tout en admettant qu'un chrétien puisse être esclave d'un frère en foi. La question concerne également l'Autre, musulman, Indien d'Amérique, Africain. Théologiens, institutions, simples chrétiens se questionnent, s'affrontent parfois. Aux fausses certitudes de certains répondent les doutes et l'engagement d'autres. Au XV ? siècle, cela en est fini de l'esclavage des chrétiens par des chrétiens. Au siècle suivant, l'esclavage des Indiens est officiellement aboli dans l'Amérique espagnole, avant que ne se pose la question de celui des Africains.
PHILOSOPHIE MAGAZINE N 188 : OU COMMENCE LA TYRANNIE ? - AVRIL 2025Tous ceux qui sont attachés aux valeurs fondamentales de la démocratie – la liberté d’expression, l’égalité des droits, un certain humanisme – considèrent notre époque avec inquiétude. Alors que la plus puissante des démocraties bascule, les Européens semblent être de plus en plus isolés dans leur défense du modèle démocratique. Que sommes-nous en train de vivre, au juste ?380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002061262
Ces questions se posent, aujourd’hui, à tous les niveaux, tant en Ukraine, où les belligérants vont devoir négocier une paix, qu’en France, où les partis se disputent sur la politique à suivre, que sur nos lieux de travail, en couple ou dans la famille.
Alors, à quel prix faire des compromis ?380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002061254
PHILOSOPHIE MAGAZINE HS N 64 : L'ART DE LA GUERRE - PRINTEMPS 2025« Si vis pacem, para bellum ». Le vieil adage latin le dit à sa manière : la guerre, ça se prépare, ça s'anticipe, ça se pense ; avec l'espoir de l'éviter. Encore faut-il savoir de quoi on parle : force invisible mais suprême qui équilibre le monde et le fait devenir ? Moteur de l'histoire, comme l’affirme Hegel ? Si c'est le cas, changer de moteur s'impose, mais est-ce possible ?
Réponses dans le tout nouveau hors-série de Philosophie magazine consacré à « L’art de la guerre »550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002061240