Personnage à l'identité "mutilée", le narrateur de ce monologue est un vagabond apatride, borgne, échoué sur l'île de Taïwan. Non dépourvu de culture et d'esprit, il tient par-dessus tout à ce qu'on le respecte. S'il se surnomme lui-même "le Chef", il ne sait en fait qu'aboyer ou bégayer dans le conflit qui l'oppose sans cesse à la langue chinoise. Ses soliloques nous font passer de la modernité orgueilleuse des années 1970 à la "postmodernité" vaniteuse du XXIe siècle. Mais le véritable héros de ce livre, c'est la langue elle-même, qui tourne en dérision tout ce qu'elle touche, à commencer par les devins, ces demi-dieux qui auraient créé l'écriture dans les temps les plus reculés, ensuite les lettrés-fonctionnaires, qui tiennent à leurs privilèges plus qu'à leur raison... Ecrit dans une langue offensive, ce roman suscita l'admiration dès sa parution des deux côtés du détroit de la mer de Chine : il est reconnu comme l'expérimentation la plus radicale en langue chinoise, mêlant les expressions anciennes, syntaxe débridée et rythmes implacables.
« C’est une langue qui naît sous nos yeux dont la forme contient, complète ou modifie le sens des mots. Et le miracle est que jamais, sur près de 400 pages, cela n’ennuie ou ne pose problème. On rit beaucoup, on marche dans les pas erratiques du narrateur (qui s’auto-désigne par le nom de Le Chef), on partage ses tribulations, ses envolées injurieuses (il jure comme l’ivrogne qu’il est), ses délires mystiques, ses considérations poétiques sur le monde qui l’entoure – car l’homme est lettré, cultivé, malgré ses ivresses fréquentes, son œil manquant et son allure débraillée. (…) Et que dire enfin du travail extraordinaire (au sens le plus rigoureux du terme) de Camille Loivier, qui réussit une véritable re-création d’un texte qui, lui-même, dans sa langue originale, s’invente en s’écrivant ? C’était a priori une entreprise impossible, et, par son talent, la traductrice en fait une réussite parfaite, un grand événement littéraire. » (Léon-Marc Levy, pour « La Cause littéraire »)
L'univers artistique de l'auteur hollandais Robin Ruizendaal est peuplé de souvenirs de son enfance à Den Haag auprès de grands-parents revenus d'Indonésie, de voyages, d’atlas et de mappemondes, de rencontres improbables entre gens de différents continents et de différentes époques, de résurgences d’odeurs de cuisine, de parfums de fleurs de frangipaniers et de chants de geckos… Une toile de fond tout droit surgie du Sud-Est Asie adopté par l’écrivain depuis des décennies .
La Maison Rouge est une épopée extraordinaire où plusieurs générations d'individus se côtoient, vivent sous le même toit et portent en eux un lourd secret que seule l'innocence d'une petite fille, An, pourra résoudre le jour de ses 12 ans. Le prénom chinois donné par le sinologue Robin Ruizendaal à cette petite fille utilise le caractère 安 (ān) qui porte en lui une vibration positive, évoquant la paix, la sérénité et le bonheur bientôt retrouvé. Pourtant An n'est pas au bout de ses peines, et il lui faudra beaucoup de courage et toute la bienveillance de ses amis pour aller au bout de l'énigmatique tout autant que fantastique aventure!
Ecrit en 2020, pendant la pandémie planétaire, ce livre peut être lu à différents niveaux. A priori destiné au jeune public, ce livre sera lus par des lecteurs plus émérites qui y verront là un bel exemple de résilience et à coup sûr, une leçon de bonheur. Voici un livre qui fait du bien!
The scents and colours of Asia, a mixture of peoples and ethnicities, who together build a harmonious community with art, food and music.
A group of adorable and eccentric people live in a large, slightly decaying house on an island. An collects colours and lives a calm life in the Red House with the people there, including her best friend Terri. On the surface all seems well. But the Red House hides a terrible secret.
The Red House is a story about a community of unique characters, friendship, coming of age and overcoming hardship – in the course of an exciting and magical voyage through South and Southeast Asia. Our lives can take strange turns, but they are full of colours, hope and beauty. 500/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2503002056131
SEA YOU HERE AND US 貓與海的彼端Wu Xiaorong, née dans une famille monoparentale, était une personne marginalisée à l'école dont même les professeurs se moquaient, elle détestait donc aller à l'école. Jusqu'à sa rentrée en troisième année de l'école primaire, où elle a rencontré Tong Kewei, la fille la plus populaire. Bien que différente, les deux filles deviennent amis autour d'une passion commune, à savoir le manga... Wu Xiaorong est adulte et bien qu'ayant avancé dans sa vie au travers de sa passion, son passé lui pèse et elle a besoin de tourner la page.690/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2412002012606