Plus rien ne semble réguler la bonne marche de la planète : rupture d'accords, alliances fragilisées, affaiblissement des démocraties libérales, basculement géoéconomique vers l'Asie, menaces nationalistes, risques écologiques, politique du tweet... Le monde est-il devenu incontrôlable ? Avec son double regard d'historien et de spécialiste des relations internationales, Thomas Gomart éclaire la transformation inédite des rapports de force internationaux - ascension de la Chine, unilatéralisme des États-Unis, fragmentation de l'Europe, retour de la Russie - et des sujets transversaux comme l'énergie et le climat, les transformations de la guerre, les sanctions économiques, le cyber et l'espace ou la pression démographique et migratoire. Avec un grand souci de pédagogie, il invite le lecteur à le suivre sur toutes ces lignes de front. Dans un monde limité et interconnecté, confrontation et coopération sont désormais indissociables. Et si la mondialisation a modifié la répartition de la richesse mondiale et facilité la mise en réseau, elle n'a nullement effacé les rapports de puissance. Au contraire, elle en accentue les effets. Cet essai vise à abandonner nos illusions et à gagner en lucidité : les Européens vivent dans un monde qui sera de moins en moins à leur image. Il faut s'y préparer.
LA VIOLENCE POLITIQUE VUE PAR LES HISTORIENS DU MOYEN- A L'EXTREME-ORIENTDans l’imaginaire européen subsistent des relents de l’orientalisme dénoncé par Edward Said, avec à la clé une dichotomie implicite entre, d’un côté, un « Moyen-Orient » volontiers perçu comme le terrain par excellence de la violence politique, voire comme le foyer de fanatismes congénitalement dressés contre toutes les valeurs les plus chères à l'Occident et, de l'autre, un « Extrême-Orient » où tout ne serait qu’ordre et beauté, luxe, calme et prospérité. Or, ces deux représentations opposées relèvent pourtant d’un même type de fantasmagorie dont cet ouvrage, fruit d’un colloque qui s’est tenu en 2022 au Collège de France, se propose de montrer le caractère anhistorique et idéologique. Un premier colloque (juin 2019) avait déjà tenté de montrer l’illusion d’optique et les préconceptions orientalistes qui font encore croire à une Chine « harmonieuse », à un Japon « esthétique » ou à une Inde « non violente ».  À l'inverse, l’Orient arabe apparaît aujourd’hui comme une « terre de sang » d’où rayonne la violence sous forme de terrorisme dans les autres régions du monde. Les événements récents montrent bien que ce n’est pas une réputation usurpée. Pourtant la violence n’est pas innée dans cette région mais le produit d’une série de facteurs dont la convergence aboutit à la constitution de systèmes autoritaires de plus en plus conservateurs et kleptocratiques, jouant sur l’antiterrorisme pour justifier la répression des oppositions. Or, ce diagnostic porté sur l’Orient « moyen » n’épargne pas totalement l’Orient « extrême » qui donne à première vue l’impression d’un monde relativement moins agité et plus prospère. A quel prix certains poids lourds de la région, à commencer par la Chine, maintiennent-ils sur leur population, notamment leurs minorités, un semblant d’ordre et de stabilité?1,320/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404290810001
AUCUN D'ENTRE VOUS NE DOIT PRETENDRE QU'IL NE SAVAIT PASÀ l’occasion de la remise du prix européen de l’Essai 2023, la romancière, essayiste et activiste indienne Arundhati Roy a bravé tous les dangers en prononçant un discours poignant sur l’état politique alarmant de son pays. D’après elle, l’Inde n’est plus une démocratie depuis que Narendra Modi en est devenu le Premier ministre. Alors que les élections en Inde approchent et inquiètent considérablement les partisans de la paix, ce texte court et percutant se lit comme un cri du cœur bouleversant et riche en informations. Des mots essentiels qui nous ouvrent les yeux sur un pays en pleine dérive idéologique. Previous page 550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404120810001
UN MONDE EN CRISES - L'ENJEU MONDIALLa marche du monde s'enraye sous l'effet d'une accumulation de crises graves. Dernière en date après la pandémie de Covid-19 et promettant d'être longue, la guerre en Ukraine menace la paix et la sécurité alimentaire à l'échelle mondiale. Elle vient s'ajouter à une fragilisation de la démocratie, notamment en Europe, à l'érosion des normes humanitaires, au creusement des inégalités, à la dislocation de nombreux Etats, au déclin du multilatéralisme, aux tensions liées à l'approvisionnement énergétique et, surtout, au dérèglement climatique. La singularité de cette constellation de crises réside dans leur intensité exponentielle, dans l'enchevêtrement des défis qu'elles posent et dans l'incapacité des gouvernants et des institutions à les traiter de front. Les chercheurs et chercheuses du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po réunis dans cet ouvrage tentent de décrypter les mutations profondes qui se produisent sous nos yeux. Coréalisée par le CERI et les Presses de Sciences Po, la collection "L'Enjeu mondial" propose les analyses de spécialistes, illustrées de façon claire et pédagogique par des cartes et des graphiques en couleurs, et enrichies des données les plus récentes.1,380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312270810009
POUTINE, L'UKRAINE ET LES STATUES DE LENINEDes milliers de statues de Lénine érigées en Ukraine, il n'en reste plus une, sauf dans les régions annexées par la Russie. Ces symboles communistes ont été systématiquement mis à bas depuis 2014. Les Ukrainiens ont même donné un nom à ce geste libératoire : le leninopad. Pendant ce temps, en Russie, Vladimir Poutine réécrit l'histoire, allant jusqu'à réhabiliter l'expansionnisme tsariste et soviétique par une statuaire ethno-nationaliste, militaire et religieuse ostentatoire. 880/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312270810008