Avec quel art dans ses Promenades archéologiques, il sait mettre en oeuvre les résultats des fouilles nouvelles, donnant du relief au point important, laissant dans l'ombre les faits secondaires, éliminant les subtilités, dans un mouvement parfait de la vérité et de la mesure : qu'il décrive le Forum ou la villa d'Hadrien, la maison de campagne d'Horace ou la nécropole de Corneto, le pays de l'Enéide, Ostie, Pompéi ou encore les ruines de l'Afrique romaine. Ce n'est pas la ville morte que nous parcourons avec lui : c'est la ruine vivante, agitée, bruyante ; comme il nous dépeint Cicéron, on dirait que lui-même se mêle à la foule qui envahit le Forum ; le crayon à la main, il interroge les passants : il connaît tout le monde, les gens de la cour, les hommes de lettres, les acteurs, les politiques, les banquiers, les marchands. C'est un Romain de lettres du temps d'Auguste qui a passé parmi nous, pour la gloire de notre temps." C'est par ces mots et quelques autres que le président de la séance du 12 juin 1908 de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres, Ernest Babelon, rend hommage à Gaston Boissier, dont les obsèques avaient eu lieu le matin même.
LA DAME A LA CAPUCHE - ET AUTRES TRESORS DE LA PREHISTOIRELa Préhistoire fait à bien des égards figure de « paradis perdu », un temps, nous dit Jennifer Kerner, que les archéologues, armés de leurs outils et de leurs rêves, nous invitent à explorer.
Préhistorienne, archéologue et essayiste, elle nous fait partager, d’objet en objet, son admiration pour une humanité en symbiose avec son environnement, un monde où les femmes sont les égales des hommes, où les enfants sont des individus à part entière dès leur naissance, et où, nous montre-t-elle, les animaux sont « dignement remerciés pour leur contribution à la civilisation ». Ainsi, des représentations de la naissance à celles de la mort, des gravures d’animaux aux sculptures anthropomorphes, des peintures rupestres aux constructions mégalithiques, nous observons au plus près l’art des préhistoriques, des simples outils du quotidien aux plus mystérieuses abstractions.
Accompagnés des dessins de l’archéologue et illustratrice Pascaline Gaussein, les textes de Jennifer Kerner nous emportent, avec précision et émotion, dans un univers d’explorations et de découvertes, parmi les merveilles de beauté et d’inventivité des femmes et des hommes qui ont peuplé notre continent bien avant la naissance de l’écriture.1,480/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2502002032997
L'ENIGME DENISOVAEn décembre 2010, l'humanité recevait un incroyable cadeau de Noël : un ADN inconnu. Extrait d'une phalange mise au jour dans une grotte de Sibérie, il indiquait qu'il y a 50 000 ans, Sapiens a rencontré Néandertal, mais aussi un autre humain : Dénisova, une espèce définie pour la première fois par ses gènes et non pas par ses fossiles. Plus intrigant encore, ce frère oriental aurait peuplé une immense aire géographique, de l'Altaï aux Philippines.
Depuis quand ? D'où venait-il et comment vivait-il ? Et comment expliquer qu'en Nouvelle-Guinée, on porte aujourd'hui jusqu'à 5% d'ADN dénisovien ?
C'est pour répondre à ces questions que les auteurs ont mené une ambitieuse enquête scientifique. De l'« Homme de Pékin » cher à Teilhard de Chardin jusqu'aux dernières découvertes de la paléogénétique, en passant par le Pithécanthrope de Java et l'étrange « Homme dragon », ils nous content une épopée inédite et réécrivent la longue histoire du peuplement de notre planète.1,260/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501090830001
CREUSER LA TERRE-PATRIE - UNE HISTOIRE DE L'ARCHEOLOGIE EN PALESTINE-ISRAELL'archéologie a toujours entretenu avec le politique des rapports étroits et ambigus, entre science, compétition et instrumentalisation... L'archéologie a toujours entretenu avec le politique des rapports étroits et ambigus, entre science, compétition et instrumentalisation. Cela est particulièrement vrai en Terre sainte, tant la redécouverte, au XIXe siècle, de son extraordinaire patrimoine est inséparable des événements qui bouleversent l'histoire de la Palestine. Les tombeaux de la Vallée du Cédron, les synagogues de Galilée, Hatsor, Massada, etc. : ce livre montre comment l'exploration de ces sites a été mise au service du sionisme en Palestine puis en Israël. Il permet de saisir la manière dont les archéologues, en plus d'exhumer le passé, dialoguent dans le présent avec les ambitions et projets nationaux, coloniaux, culturels, éducatifs et linguistiques du mouvement national juif et de l'État israélien. Alliant plongée dans les archives et analyse politique, Chloé Rosner retrace d'abord les premiers temps de l'archéologie dans la Palestine ottomane avec ses sociétés savantes et ses collections d'antiquités, puis repère le passage d'une quête du sacré à un " inventaire " patrimonial qui soutiendrait la cause sioniste. L'archéologie juive, qui s'institutionnalise au début du XXe siècle et s'engage sur le terrain au cours du mandat britannique, joue un rôle prééminent dans la fabrique d'une " terre-patrie " et contribue à façonner une archéologie nationale israélienne entre 1948 et 1967. 1,430/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312270830001
PROMENADES ARCHEOLOGIQUES I"Avec quel art dans ses Promenades archéologiques, il sait mettre en oeuvre les résultats des fouilles nouvelles, donnant du relief au point important, laissant dans l'ombre les faits secondaires, éliminant les subtilités, dans un mouvement parfait de la vérité et de la mesure : qu'il décrive le Forum ou la villa d'Hadrien, la maison de campagne d'Horace ou la nécropole de Corneto, le pays de l'Enéide, Ostie, Pompéi ou encore les ruines de l'Afrique romaine. Ce n'est pas la ville morte que nous parcourons avec lui : c'est la ruine vivante, agitée, bruyante ; comme il nous dépeint Cicéron, on dirait que lui-même se mêle à la foule qui envahit le Forum ; le crayon à la main, il interroge les passants : il connaît tout le monde, les gens de la cour, les hommes de lettres, les acteurs, les politiques, les banquiers, les marchands. C'est un Romain de lettres du temps d'Auguste qui a passé parmi nous, pour la gloire de notre temps." C'est par ces mots et quelques autres que le président de la séance du 12 juin 1908 de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres, Ernest Babelon, rend hommage à Gaston Boissier, dont les obsèques avaient eu lieu le matin même.1,870/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2308001804555